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Missisa's reading

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24 juillet 2013

DU BOUT DES DOIGTS

duboutdesdoigtsL’histoire se passe en Angleterre en 1862. La première partie du roman nous relate l’histoire d’une bande de voleurs sur un mauvais coup. J’ai beaucoup aimé cette première partie car j’adore les romans anglais qui se déroulent au 19ème et j’ai encore plus adoré la fin de cette première partie : l’auteur joue avec le lecteur et quelle surprise ! :  je ne m’y attendais pas du tout et cela m’a plu d’être prise au dépourvu. La seconde partie relate l’histoire de la première du point de vue de la seconde héroïne ; je trouve vraiment bien ce double point de vue. Finalement d’autres événements et révélations vont maintenir le lecteur en haleine et ce jusqu’au bout. Autant dire que j’ai beaucoup apprécié ce roman que je recommande vivement à ceux et celles qui adorent l’Angleterre du 19ème .

 

Du bout des doigts Sarah Waters, 750 pages

Livre qui rentre dans la catégorie "partie du corps" pour le challenge

bac

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22 juillet 2013

Alcools

alcoolsAlcools est un recueil de poèmes de Guillaume Apollinaire paru en 1913. On y trouve des poèmes magnifiques tels que « Le pont Mirabeau » que je préfère ; d’autres sont assez longs, en vers libres ou écrits sous forme de dialogue (« Le larron ») ; d’autres encore sont assez drôles (« Réponse des Cosaques  Zaporogues »).

Alcools, Guillaume Apollinaire, Poésie Gallimard

Recueil lu dans le cadre dubac

19 juillet 2013

Certaines n'avaient jamais vu la mer

the buddha in the atticL’auteure s’est inspirée de nombreux ouvrages sur l’immigration japonaise aux Etats-Unis au début du 20ème siècle pour écrire ce roman ; pour ma part je ne le prends pas comme roman mais bien comme une biographie tant toutes ces histoires ne peuvent qu’être vraies : des Japonaises partent aux Etats-Unis pour se marier avec un homme qu’elles n’ont jamais vus et qui vont pour certaines leur rendre la vie dure. Quand la guerre éclate, les Japonais sont envoyés dans des camps de relocalisation (wikipédia) et ils ne reverront plus qui leurs amis, qui leur maîtresse, qui leur amant, qui leur voisin, qui leur employeur.

J’ai bien aimé la façon inhabituelle dont sont racontées ces histoires entremêlées : le nous remplace un je, l’italique remplace un dialogue, l’imparfait le passé-simple. Il se lit assez vite et c'est tant mieux.

Certaines n'avaient jamais vu la mer de Julie Otsuka Phébus 142 pages.

Livre lu dans le cadre du challenge du "prix des lectrices amies

prixdeslectrices

"

17 juillet 2013

COLETTE

colette Les auteurs nous racontent la vie de Colette en 400 pages très longues à finir.

Il faut dire qu’on a l’impression que tout y est passé en revue y compris la vie des personnes qui ont côtoyé Sidonie-Gabrielle (était-ce bien nécessaire ?). Par contre j’ai apprécié de lire cette biographie car de Colette je ne connaissais pas grand-chose et ai pu me faire une idée de son travail (j’avais entendu dire que son mari avait mis son nom sur ses œuvres et j’ai pu constater que ça ne s’est pas passé comme ça) ; je ne savais pas non plus le phénomène qu’elle a constitué jusqu’à la moitié du 20ème siècle. Bien évidemment je mets les "Claudine" dans ma LAL.

Colette de Claude Francis et Fernande Gontier, Perrin, 400 pages

 

22 mai 2013

LA COULEUR DES SENTIMENTS

la couleur des sentiments Voici un pur bonheur de littérature ; je le place à la hauteur des grands romans de littérature américaine. La couverture chez l’éditeur BABEL est excellente, c’est elle qui a attiré mon regard en librairie, et le titre, le titre ! (« The help » en américain), je trouve que le traducteur Pierre Girard l’a parfaitement interprété.  C’est un roman passionnant qui vous prend aux tripes et ne vous lâche pas jusqu’à la fin (et on aimerait qu’il dure encore).

J’ai adoré la construction du roman (l’auteur est géniale) : la narration se fait par plusieurs personnes en alternance, le lecteur est donc au courant de tout ce qui se passe, se dit. Il n’y a qu’une seule fois où le narrateur n’est personne en particulier.

 Le résumé maintenant :

1962, Jackson, Mississipi. Une jeune fille va écrire un livre de témoignages recueillis auprès de bonnes Noires au service de Blanches ; nous en sommes en pleine ségrégation et elles risquent gros, très gros.

La couleur des sentiments, Kathryn Stockett, BABEL, 609 pages.

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12 mai 2013

Le rossignol de l'empereur de Chine

le rossignol de l'empereur de ChineLe rossignol a ensorcelé, par la beauté de son chant, l’empereur de Chine. Pour le garder auprès de lui, ce dernier l’a enfermé dans une cage dorée. Un jour, il reçoit un colis dans lequel il y a un oiseau mécanique qui devint le préféré. Lorsque l’oiseau aux saphirs et diamants s’arrêta de chanter l’empereur tomba malade ; le rossignol, qui avait été banni, revint soigner l’empereur mais il ne devait plus l’enfermer…

Le rossignol de l'empereur de Chine H.C. Andersen Folio Cadet (dès 8 ans) 48 pages

bac Catégorie : animal littérature de jeunesse

 

 

9 mai 2013

SUITE FRANCAISE

 L’ouvrage comprend deux volumes : « Tempête en juin » et « dolce ». Le premier  dépeint l’exode dont ont été victime certains Français sous l’occupation durant la Seconde Guerre Mondiale, le deuxième la vie d’un village occupé. Ce fut intéressant de lire ce roman sur la guerre de 39/45 car je n'en avais jamais lu qui traite de l’exode vue de l’intérieur (suite française est un roman mais rien n’est inventé) puis de l’occupation d’un village ; ma grand-mère m’a déjà parlé de son départ de Paris pour Lavagnac (Gironde), m’a déjà dit que la maison avait été occupée mais tout ce qu’elle me racontait, je ne le vivais pas comme je vis ce que je lis ; on comprend beaucoup de choses, on se rend compte de ce qu’ont pu vivre ces gens ordinaires, c’est-à-dire ces gens non traqués ; je me demandais comment allait finir « Dolce », finalement, Irène Némirovsky ne pouvait  viscéralement pas le terminer autrement.

Roman à lire donc ainsi que la préface qui est passionnante ; si un jour son auteur – Myriam Anissimov – écrit la biographie d’Irène Némirovsky, je ne veux surtout pas la manquer.  

Suite française Irène Némirovsky folio 516 pages (sans les annexes)

 

28 avril 2013

Correspondances comme son nom l’indique est un

divers 050 Correspondances comme son nom l’indique est un recueil de lettres, lettres ouvertes que l’auteur adresse tantôt à des personnes connues de l’auteur, tantôt à un « cher poète », à son éditeur, à tout le monde.

Valence Rouzaud, poète,  se rebelle contre les grandes maisons d’éditions, les « grands médias » (« France Culture nous ment, Gallimard nous ment… ») ;  d’ailleurs, à l’intérieur du recueil, il est écrit que « seules les éditions Thierry Sajat sont habilitées à représenter les ouvrages de Valence Rouzaud » ; finalement, cette rébellion, cette hargne donne sa chance aux autres éditeurs, les moins connus, ceux qui osent prendre des risques et je suis d’accord avec vous Valence : « voici l’ère industrielle de la phrase toute faite ». Valence Rouzaud y défend également la poésie et les poètes (ceux qui ne sont pas « servile[s] et voûté[s] Je me suis demandé en lisant vos correspondances si c’était de la poésie ; alors j’ai cherché ce que c’était de la poésie (par exemple : est-ce que « ça » rime tout le temps ? est-ce qu’on comprend rien tout le temps ? Comme je vous le disais dans un courrier, je fais découvrir la poésie à mes élèves et j’ai plusieurs buts :

1 leur faire entendre des mots qui  apposés les uns à côté des autres « sonnent », apportent une beauté au texte sans que l’on sache pourquoi.

2 leur faire comprendre qu’une poésie s’écoute, se ressent et ne se comprend pas forcément et qu’il est inutile de chercher à la comprendre.

Alors si je respecte ceci, vos lettres sont de la poésie (oui, je n’ai pas tout compris…).

Extraits :

« L’horizon dans la clôture, la nature plonge dans l’abîme et le joujou du temps libre fait du monde futile une crèche interlope. »

« De mon imaginaire j’ai fait mon bureau, où à coup sûr s’écrivent mes rêves. Mais le piéton fliqué m’a rattrapé, de nouveau je suis le joggeur blessé sous le feu roulant des pots d’échappement. […]

« Comme le vin de la vie coupée de larmes, il n’y a pas d’écriture sans naufrage. »

 

La poésie, c'est quoi ?

Dix définitions de la poésie par les poètes

- La poésie, on ne sait pas ce que c'est, mais on la reconnaît quand on la rencontre. (Jean L'Anselme)

- La poésie est un monde enfermé dans un homme. (Victor Hugo)

- La poésie, c'est ce qu'on rêve, ce qu'on imagine, ce qu'on désire et ce qui arrive, souvent. (Jacques Prévert)

- La poésie, ça sert à voir avec les oreilles. (Jean-Pierre Depétris)

- La poésie, c'est de savoir dire qu'il pleut quand il fait beau et qu'il fait beau quand il pleut. (Raymond Queneau)

- La poésie, c'est le langage dans le langage. (Paul Valéry)

- La poésie est cette musique que tout homme porte en soi.

(William Shakespeare)

- La poésie est la rencontre de deux mots que personne n'aurait pu imaginer ensemble. (Federico Garcia Lorca)

-Toute la poésie, c'est cela. Soudain, on voit quelque chose.

(Louis Zukofsky)

- La poésie, c'est quand le silence prend la parole. (Georges

Duhamel)

Citations tirées de L'Agenda du (presque) poète,par Bernard Friot, Ed. La Martinière

 

Merci monsieur Rouzaud pour cette découverte.

 

Correspondance, ouvrage offert, Valence Rouzaud, éditions Thierry Sajat, 63 pages.

19 avril 2013

Cinq Petits Cochons

5petits cochons Cinq suspects sont réunis pour qu’Hercule Poirot découvre qui a tué Amyas Crale, célèbre peintre. Sa femme fut déclarée coupable et emprisonnée ; avant de mourir elle déclare son innocence à sa fille qui, seize ans après, fait appel à notre cher détective afin d'éclairer ce mystère. La fin reste, comme d’habitude avec Agatha Christie, bien imprévue.

Merci Juliette de m'avoir prêté ton livre. Livre lu dans le cadre du challenge du petit Bac 2013.

Cinq Petits Cochons, Agatha Christie, livre de poche jeunesse (college), 340 pages

 

17 avril 2013

POEMES d'Albertine Sarrazin

albertine Sarrazin 003 Qui a déjà entendu parler d’Albertine Sarrazin ? Ce fut une découverte pour moi et ce grâce à un commentaire de textes que ma fille devait faire et que j’ai beaucoup aidé (on a eu 08/20 pour beaucoup d’heures de travail, parfois, on comprend nos enfants d’être dégoutés… mais passons) et dans son corpus de textes figurait un poème de cette poétesse ; ne la connaissant pas j’ai fait mes recherches et là je suis tombée des nues et j’ai été très attirée par son histoire : née en 1937, abandonnée par sa mère de 15 ans, adoptée puis rejetée, elle fait les quatre cents coups et passe le peu d’années qu’elle a vécu (29 ans) en prison ; et c’est là qu’elle se révèle : elle passe son bac et écrit des poèmes puis des autobiographies, que je lirai bientôt : L’Astragale, qui raconte son évasion, La Cavale qui raconte sa vie en prison. La Traversière qui raconte sa difficile réinsersion est son troisième livre (mais il ne m’intéresse pas). Quand enfin elle se marie, connait le succès et est enfin heureuse, elle meurt à la suite d’une opération. C’est tellement tragique et dommage que je me suis prise d’affection pour elle.

Ce livre qui s’intitule tout simplement « POEMES » recueille ses 50 poèmes dont certains ont été mis en chanson. Ils ont été écrits entre 1954 et 1960. Comme la plupart des grands poèmes, ils demandent à être lus et relus mais quand on connait son parcours on ne peut que ressentir un immense respect.

Voici le poème qui m’a fait découvrir Albertine Sarrazin :

Il y a des mois que j’écoute

Les nuits et les minuits tomber

Et les camions dérober

La grande vitesse à la route

Et grogner l’heureuse dormeuse

Et manger la prison les vers

Printemps étés automnes hivers

Pour moi n’ont aucune berceuse

Car je suis inutile et belle

En ce lit où l’on est plus qu’un

Lasse de ma peau sans parfum

Que pâlit cette ombre cruelle

La nuit crisse et froisse des choses

Par le carreau que j’ai cassé

Où s’engouffre l’air du passé

Tourbillonnant en mille poses

C’est le drap frais le dessin mièvre

Léchant aux murs le reposoir

C’est la voix maternelle un soir

Où l’on criait parmi la fièvre

Le grand jeu d’amant et maîtresse

Fut bien pire que celui-là

C’est lui pourtant qui reste là

Car je suis nue et sans caresse

Mais je veux dormir ceci annule

Les précédents Ah m’évader

Dans les pavots ne plus compter

Les pas de cellule en cellule

                                              Fresnes 1954-1955.

POEMES d'Albertine Sarrazin, éd Jean-Jacques Pauvert, 63 pages.

 

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