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Missisa's reading

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15 avril 2013

Le coeur cousu

001 J’ai tellement aimé « du domaine des murmures » que j’ai enchaîné sur « le cœur cousu » de Carole Martinez. Je n’ai pas été déçue : je suis subjuguée par son style et la multitude de mots magiques qu’elle emploie. Par exemple pour parler d’un tissu de couleur rouge, nous dirions qu’il est rouge, écarlate ou grenat, peut-être vermillon, mais Carole Martinez nous fait rêver avec ses mots choisis comme dans un poème quand le poète a pour but de nous faire voyager au pays des mots : « Et dès lors le rouge envahit la salle du bas. […]Cotonnades amarante, cerise et coquelicot. Entrelacs de garance, de vermeil et grains de grenat. Velours cramoisi et taffetas pourpre. Boutons de porphyre et larmes de sang dans leur écrin doré. Eclat de rubis dans l’œil noir de la couturière. Coraux de soie sauvage et géraniums enflammés. »

Ce roman est un conte merveilleux. Frasquita découvre la couture grâce à une boîte magique et les robes qu’elle coud sont extraordinaires. Elle se marie avec un homme qui la perd au jeu, alors elle erre en Andalousie avec ses enfants eux aussi « magiques ».  

Dans une interview qu'elle donnait au magazine Virgule, Carole Martinez disait qu'elle s'était inspirée de l'histoire de son arrière-arrière-arrière grand-mère qui s'appelait Frasquita Carasco (nom également donnée à  son héroïne)  qui vivait en Espagne à la fin du XIX siècle et qui aurait été victime d'un pari : son mari l'aurait jouée et perdue.

Je suis certaine de continuer à lire cette auteur qui m’emmène où je n’ai vraiment pas l’habitude d’aller et ces voyages m’attirent beaucoup.

 

Par chance, ce livre rentre dans la catégorie « parties du corps » dans le cadre du challenge « Petit Bac 2013 ».

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1 avril 2013

Elira bien qui élira le dernier

nyssen-lira-bien-qui-lira-le-dernier Je viens enfin de terminer ce livre qui figure dans la liste à lire dans le cadre du challenge du prix des lectrices amies. Le préambule se trouve dans le titre de ce message:  celui-là ne remportera pas les palmes (du moins pas grâce à moi!). Comme je le disais dans un autre billet, je l'ai lu dans un autre lieu et ce jour-là (j'étais dans le car qui m'amenais avec ma classe à la piscine) les pages que j'ai lues m'ont pas mal plu, intéressée : en fait il y en a eu 3 des pages qui ont réussi à accrocher mon attention (sur 128). l'auteur nous fait croire (et on y croit plus ou moins) qu'il écrit une lettre à une certaine mademoiselle Esperluette, prétexte pour défendre le livre ; le problème c'est que je ne me suis pas sentie concernée par ce qu'il disait, je me suis même sentie comme une intruse, une lectrice dont la lettre n'est pas destinée et qui n'a rien à faire dans cette lecture : dommage, lHubert Nyssen pensait qu'en moi dormait une mademoiselle Esperluette qui se demandait si le livre allait survivre ! Eh! bien non, je ne me le demande pas, je n'ai même aucun doute sur la survie du livre ; d'ailleurs cet auteur doit me comprendre : à la page 112 il nous parle du livre "le diable au corps" de Radiguet (que j'ai lu étant jeune et que j'ai adoré) dont il évoque la publicité faite par Grasset pour vendre le livre et qui insistait sur la jeunesse de l'auteur et il demande à la fausse destinataire de sa lettre si sa lecture et son jugement n'auraient pas été conditionnés par la curiosité d'un génie précoce et suppose que sa lecture aurait été différente si ont avait présenté l'auteur comme un vieillard ; plus loin il explique que l'éventuel lecteur est parfois trompé sur la marchandise (on nous fait prendre un triste mélo de boulevard pour une tragédie shakespearienne : eh!  bien monsieur  Nyssen (paix à votre âme) : vous avez fait la même chose avec votre pseudo lettre et fictive miss Esperluette.

En tout cas il m'a donné envie de lire Nina Berberova....on verra bien, qui lira verra............

 

Lira bien qui lira le dernier de Hubert Nyssen éd : BABEL

27 mars 2013

DU DOMAINE DES MURMURES

carole-martinez-du-domaine-des-murmures UN BIJOU. MAGIQUE. J'ai A D O R E. J'aime la plume de l'auteure (tellement que je suis en train de lire "le coeur cousu" rien que pour retrouver son écriture, ses métaphores, son style, son vocabulaire,...) ; l'histoire est passionnante et instructive : je ne savais pas qu'il pouvait y avoir des recluses! Et quelle surprise pour le lecteur : on a l'impression dès le début que cette histoire est finie, qu'on ne peut pas narrer l'histoire d'une jeune femme emmurée vivante en 1187 et qui va passer le reste de ses jours à prier Dieu ! Eh ! Bien si, Carole Martinez y est parvenue et avec brio.

J'ai lu ce livre dans le cadre du challenge du prix du club des lectrices amies. Quel bonheur ces challenges !

Du domaine des murmures de Carole Marinez, folio, 226 pages.

23 mars 2013

Le Médecin volant L'Amour médecin

le médecin volant Je suis en train de relire tout molière et j'ai eu envie de le faire partager à mes CM1. ILs ont beaucoup aimé et nous avons bien ri. La façon dont Molière ridiculise les médecins de l'époque est à mourir de rire, sa lucidité quand à leurs faibles connaissances et  on se régale des dialogues truculents. En voici quelques exemple entre la suivante et un médecin  dans l'amour médecin :

M.Tomes : comment se porte son cocher?

Lisette : Fort bien, il est mort !

ou bien avant :

Lisette : Que voulez-vous faire, Monsieur, de quatre médecins ? N'est-ce pas assez d'un pour tuer une personne ?

 

Le médecin volant L'amour médecin de Molière Hachette biblio collège à mettre en toutes les mains. 1ère pièce : 37 pages avec les questions, 2ème pièce :55 pages avec questions suivies d'un dossier.

 

18 mars 2013

Entre ciel et terre

entre ciel et terre (2)Livre lu pour le challenge du club des lectrices amies et ça n'a pas été agréable du tout. Je n'ai pas accroché, je me suis perdue dans les noms des personnages, qui est qui, que fait-il, voire que se passe t-il  ont été des questions permanentes que je me suis posées, avec quand est-ce que ça finit. Comme le dit l'écrivain du livre que je suis en train de lire (mais quand est-ce que c'est fini?), "lira bien qui lira le dernier", "n'est pas bon lecteur, le lecteur asservi".

C'est un roman qui parle beaucoup de la mort, de noyades, de livres, de vareuse oubliée (et donc un homme est mort de froid [qui?]).

Comme quoi, on a beau aimé un livre, l'élire comme livre de l'année, on aura beau l'encenser, chaque lecteur étant différent, toute lecture étant par conséquent différente, l'appréciation des uns ne ressemble pas à celle des autres. Donc, à moi il ne m'a pas plu, peut-être que vous, vous allez l'adorer.

Je ne sais pas si ça vous arrive, comme moi, de commencer un livre, vous n'accrochez pas, et puis vous continuez mais d'une autre façon : à une heure différente (une insomnie peut-être), dans un lieu différent (assise au lieu de couchée), et là, c'est la révélation : vous êtes hypnotisées, vous l'adorez?

Moi, ça me le fait parfois... en tout cas pas cette fois-là!

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16 mars 2013

DALI

DALI Je viens de relire ce petit bouquin avant d'aller voir l'expo Dali à Beaubourg. L'expo est géniale et j'ai eu un immense bonheur  d'y être car Dali fait partie de mes peintres préférés. Ce "mini du grand art", nous présente DALI et ses oeuvres . Y sont retracés son enfance et son génie précoce (photos à l'appuie), ses années de formation, ses amis, Gala, sa folie, son exil aux Etats-Unis, Dali et le cinéma, Dali et les sciences physiques, Dali et la photographie,ses périodes : surréalisme, mystique anatomique, catholicisme, ; puis des oeuvres sont "analysées", très simplement, sans vocabulaire incompréhensible qui ne flatte que l'égo de celui qui écrit. Document passionnant qui éclaire les oeuvres par la compréhension de l'homme, de l'amant, du fou, du peintre, du génie. 

christ en croix dali Christ en croix, mon oeuvre préférée n'était pas présente à Beaubourg mais elle apparait dans le livre

29271_Dali_ascension L'ascension du Christ, par contre, y était mais pas dans le livre.

 

DALI mini du grand art, Franck Weyers, ed. könemann, 95 pages.

 

7 mars 2013

LE BOULEVARD PERIPHERIQUE

couv_le_boulevard_peripherique

Le narrateur (Henry Bauchau ?) nous raconte ses visites à sa belle-fille mourante tout en évoquant le souvenir qu’il a d’un ami, résistant durant la deuxième guerre mondiale puis capturé par l’énigmatique et tortionnaire Shadow et mort dans des circonstances qu’il aimerait connaître, ami avec lequel il a pratiqué l’escalade.

Le narrateur évoque la mort, l’espérance, la vie dans une histoire CAPTIVANTE dès l’incipit, sous une plume très…..légère, aérée, douce : on ne lâche plus le livre, l’écriture est très fluide (contrairement au périph’) ; à la fin on regrette que ce soit déjà  fini.

La phrase du roman : « (…), ils me forcent à comprendre qu’elle était, qu’elle est un être merveilleusement éveillé à sa condition mortelle. »

 

LE BOULEVARD PERIPHERIQUE  de Henry BAUCHAU, éditions : BABEL, 257p

1 mars 2013

LES DEUX BOSSUS

les deux bossus Pièce de théâtre pour enfants à partir de 8 ans. Mes élèves de cm1 ont mis en place dès les premières phrases une lecture dialoguée en s’attribuant les rôles. Ils l’ont mise en scène et l’ont jouée devant mes cp qui ont bien ri.

C’est l’histoire de deux bossus dont l’un se perd dans la forêt et dont la bosse disparaît grâce aux formules magiques des sorciers. Il retrouve son comparse et lui apprend comment il a perdu sa bosse et comment il fallait faire pour rencontrer les sorciers et ainsi pouvoir se métamorphoser ; malheureusement le bossu bossu se trompe de formule….

Les deux bossus de Richard Demarcy chez Magnard, collection Que d'histoires! 56 pages, thème : le handicap

21 février 2013

UN AMOUR DE SWANN

un amour de swann Je l’ai fait ! J’ai lu Proust ! J’ai lu un amour de Swann et … j’ai aimé !

J’ai aimé l’histoire de Swann amoureux jaloux ; j’ai aimé cette introspection dans l’esprit torturé de l’amant jaloux qui rumine et se fait le jouet de son esprit perturbateur infatigable et inventif ; j’en arrive même à imiter ces phrases à rallonge qui font la renommée de Proust. J’ai pu accepter ces phrases quand j’ai lu qu’elles étaient dues aux nombreux commentaires du narrateur ; dès le début du livre, d’ailleurs,  je me suis dit que toutes ses pensées ne pouvaient qu’avoir été vécues pour être narrées de la sorte ce qui en ferait une autobiographie romancée (une autofiction quoi !).

J’ai aimé l’humour de Proust également : il y a de nombreuses interventions piquantes.

Enfin, voici les mots que j’ai préférés :

-       Ah ! c’est très bien, au moins vous l’avouez franchement, vous ne vous croyez pas déshonoré parce que vous n’avez pas vu le portrait de Machard. Je trouve cela très beau de votre part. Hé, bien, moi je l’ai vu, les avis sont partagés, il y en a qui trouvent que c’est un peu léché, un peu crème fouettée, moi, je le trouve idéal. […] Mais je dois vous l’avouer, franchement, vous ne me trouverez pas très fin de siècle, mais je le dis comme je le pense, je ne comprends pas.

 

Livre lu dans le cadre du challenge Petit BAc 2013

Un amour de Swann de Marcel Proust, folio, 253 pages.

4 février 2013

Quatre petits bouts de pain

9782226240705-j[1]Ce livre est un témoignage sur la shoah. Magda Hollander-Lafon l’a écrit pour que l’on sache, pour que l’on n’oublie pas, pour dire : si,  ça s’est passé comme ça ! Ce livre permet également à l’auteure de sortir tout ce qui est enfoui au fond d’elle et de ce fait de guérir.

Ce livre est là pour nous : « Mon seul désir en témoignant, c’est que vous trouviez confiance en vous-même, que vous soyez capable de vous engager en personnes libres. Restez fidèles à vous-mêmes, ne vous désertez pas en croyant répondre à l’attente d’autrui sur vous, ou par peur d’être moins aimés. »

 Il nous laisse à réfléchir sur la peur : « la peur est un refuge dangereux. Si je laisse mes peurs m’envahir, je m’égare. [ …] N’avons-nous pas autant peur de vivre que de mourir ? Par peur je n’ose pas oser. » 

Il nous laisse à réfléchir sur dire oui dire non : « C’est lorsque je suis arrivée à dire oui à mes limites et à m’accueillir là où je suis que je me suis sentie en fidélité avec moi-même. De là, j’ai pu dire oui ou non. »

C’est un  témoignage construit de façon originale : les chapitres se concentrent sur un point précis, par exemple : les regards, les poux, le pain, les pieds, [sa] couverture…..sur des concepts : vivre, mourir, l’attente, le sens de [sa] vie, l’intuition…. Ils racontent des passages de sa vie, dans les différents camps de concentration dans lesquelles elle a été envoyée dès 14 ans, sous forme narrative mais aussi sous forme poétique.

 

Un livre qui se lit vite mais dont certaines pages sont marquées pour relire ces réflexions sur la vie.

Pour finir, deux citations : 

« L’indifférence et l’ignorance sont, pour moi, la mort de l’homme, la mort de l’humanité. »

« Je n’envie pas, cependant, ceux qui n’ont pas connu la faim, parce qu’ils ne connaîtront jamais la joie d’une miette de pain ».

 

Quatre petits bouts de pain (suivi de) des ténèbres à la joie de Magda Hollander-Lafon chez Albin Michel, 148 pages

 

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